NOIR
La couleur noire entrait dans ma vie il y a environ 25 ans, non par le biais d'un deuil, fort heureusement, mais par l'observation de comédiens dont j'admirais l'élégance naturelle.
Bien sûr, j'écoutais avec beaucoup d'attention leurs discours, j'étudiais leurs gestes, leurs intonations. Il faut dire que le théâtre et le cinéma étaient mes refuges d'enfants.
Mais au delà de l'aspect purement technique de mon admiration, résonnait en moi l'appel discret mais entêtant de l'identification à ceux, qui pour moi représentaient la liberté d'être.
Il émanait de leur personne une sorte de bonheur intérieur (parfois tourmenté par les affres de la création), mais une telle aisance dans la relation à l'autre, une réflexion intense traduite bien souvent, par de longs et énigmatiques silences. Tout cela me fascinait.
D'où pouvait bien venir cette attraction qu'ils exerçaient sur moi ?
Et puis un jour, le flash... la couleur NOIRE s'est imposée. Pourquoi ?
Hé bien, parce que le noir était l'essentiel de leur garde robe. Une sobriété dans l'allure générale, qui, à mes yeux, les magnifiait, et en même temps les dramatisait (au sens théâtral du terme).
Ce qui m'attirait, c'était cette couleur.
D'aucun diront que le noir n'est pas une couleur.
Bien au contraire, c'est LA couleur. Celle qui met toutes les autres en valeur, celle qui NOUS met en valeur.
Celle du code social, celle des excentricités comme celle de la pudeur.
Et je décidais ce jour là, de quitter définitivement le bleu marine qui me servait d'uniforme depuis ma plus tendre enfance, pour endosser le costume de l'intensité, et enfin devenir quelqu'un que l'on écoute.
Me croirez-vous si je vous dis qu'effectivement, je me suis sentie...différente...plus à l'aise, je ne suis pas sûre, malheureusement, que l'on m'ait plus écoutée, mais on m'a peut-être plus entendue...
Et, à mon tour, à mon grand étonnement, j'ai intégré la grande famille du théâtre quelques années plus tard.
A quoi tient le bonheur !
Pour cette ronde, j'ai pris la main de BNBB et je donne la mienne à Cléa.
Ces deux petits anges sont pour mon père qui les adorait. I miss you so much.
Bien sûr, j'écoutais avec beaucoup d'attention leurs discours, j'étudiais leurs gestes, leurs intonations. Il faut dire que le théâtre et le cinéma étaient mes refuges d'enfants.
Mais au delà de l'aspect purement technique de mon admiration, résonnait en moi l'appel discret mais entêtant de l'identification à ceux, qui pour moi représentaient la liberté d'être.
Il émanait de leur personne une sorte de bonheur intérieur (parfois tourmenté par les affres de la création), mais une telle aisance dans la relation à l'autre, une réflexion intense traduite bien souvent, par de longs et énigmatiques silences. Tout cela me fascinait.
D'où pouvait bien venir cette attraction qu'ils exerçaient sur moi ?
Et puis un jour, le flash... la couleur NOIRE s'est imposée. Pourquoi ?
Hé bien, parce que le noir était l'essentiel de leur garde robe. Une sobriété dans l'allure générale, qui, à mes yeux, les magnifiait, et en même temps les dramatisait (au sens théâtral du terme).
Ce qui m'attirait, c'était cette couleur.
D'aucun diront que le noir n'est pas une couleur.
Bien au contraire, c'est LA couleur. Celle qui met toutes les autres en valeur, celle qui NOUS met en valeur.
Celle du code social, celle des excentricités comme celle de la pudeur.
Et je décidais ce jour là, de quitter définitivement le bleu marine qui me servait d'uniforme depuis ma plus tendre enfance, pour endosser le costume de l'intensité, et enfin devenir quelqu'un que l'on écoute.
Me croirez-vous si je vous dis qu'effectivement, je me suis sentie...différente...plus à l'aise, je ne suis pas sûre, malheureusement, que l'on m'ait plus écoutée, mais on m'a peut-être plus entendue...
Et, à mon tour, à mon grand étonnement, j'ai intégré la grande famille du théâtre quelques années plus tard.
A quoi tient le bonheur !
Pour cette ronde, j'ai pris la main de BNBB et je donne la mienne à Cléa.
Ces deux petits anges sont pour mon père qui les adorait. I miss you so much.