mardi 24 février 2009



NOIR
La couleur noire entrait dans ma vie il y a environ 25 ans, non par le biais d'un deuil, fort heureusement, mais par l'observation de comédiens dont j'admirais l'élégance naturelle.

Bien sûr, j'écoutais avec beaucoup d'attention leurs discours, j'étudiais leurs gestes, leurs intonations. Il faut dire que le théâtre et le cinéma étaient mes refuges d'enfants.

Mais au delà de l'aspect purement technique de mon admiration, résonnait en moi l'appel discret mais entêtant de l'identification à ceux, qui pour moi représentaient la liberté d'être.

Il émanait de leur personne une sorte de bonheur intérieur (parfois tourmenté par les affres de la création), mais une telle aisance dans la relation à l'autre, une réflexion intense traduite bien souvent, par de longs et énigmatiques silences. Tout cela me fascinait.

D'où pouvait bien venir cette attraction qu'ils exerçaient sur moi ?

Et puis un jour, le flash... la couleur NOIRE s'est imposée. Pourquoi ?

Hé bien, parce que le noir était l'essentiel de leur garde robe. Une sobriété dans l'allure générale, qui, à mes yeux, les magnifiait, et en même temps les dramatisait (au sens théâtral du terme).

Ce qui m'attirait, c'était cette couleur.
D'aucun diront que le noir n'est pas une couleur.
Bien au contraire, c'est LA couleur. Celle qui met toutes les autres en valeur, celle qui NOUS met en valeur.
Celle du code social, celle des excentricités comme celle de la pudeur.

Et je décidais ce jour là, de quitter définitivement le bleu marine qui me servait d'uniforme depuis ma plus tendre enfance, pour endosser le costume de l'intensité, et enfin devenir quelqu'un que l'on écoute.

Me croirez-vous si je vous dis qu'effectivement, je me suis sentie...différente...plus à l'aise, je ne suis pas sûre, malheureusement, que l'on m'ait plus écoutée, mais on m'a peut-être plus entendue...

Et, à mon tour, à mon grand étonnement, j'ai intégré la grande famille du théâtre quelques années plus tard.

A quoi tient le bonheur !

Pour cette ronde, j'ai pris la main de BNBB et je donne la mienne à Cléa.
Ces deux petits anges sont pour mon père qui les adorait. I miss you so much.








mardi 17 février 2009



ORANGE

Difficile cette semaine la ronde des couleurs avec ce orange qui reste désespérément introuvable.


Qu'en dire ?

Comme beaucoup, il me fait penser aux agrumes, aux épices, aux voiles des vieux gréements amarrés aux pontons.

Tiens, ça me ramène encore une fois aux voyages.

Amusante cette ronde qui réveille notre inconscient.

Orange, c'est également la couleur des chèvrefeuilles dont les effluves parfument délicatement nos soirées d'été.

Mais c'est aussi la couleur des flammes qui ont ravagé Victoria en Australie il y a peu.

Orange c'est aussi bien la douceur que l'enfer.

Et puis, orange, c'est "ginger" en anglais.

Et "ginger", c'est la couleur de trois chats, Elmo, Maurice et Pixie. Deux frères et une soeur qui vivent au Pays de Galles dans un décor de bruyère et de rochers à couper le souffle.

Ils ne se quittent jamais et déambulent en ligne à travers la lande, toujours en quête d'un absolu qu'eux seuls connaissent.

Ils sont libres.

Chez eux, pas de barrières, aucune contrainte, que celle de se soustraire parfois aux caresses d'un promeneur avide de solitude.

Si vous voulez connaitre leur histoire, retrouvez les ici , et si vous ne comprenez pas l'anglais, pas de problèmes, les photos parlent d'elles même.

Et à bien y réfléchir, cette couleur orange me fait surtout penser à eux que j'aime infiniment et à qui j'adresse de tendres pensées.

Pour cette ronde, j'ai pris la main de BNBB, et je tends la mienne à Cléa.


lundi 16 février 2009



Argile polymère, UTEE platinum, pour la Saint Valentin.

vendredi 13 février 2009

CHANGE

A voir et revoir, sans modération.


mardi 10 février 2009


VIOLET

Elle est extraordinaire cette ronde des couleurs.

A chacune d'entre elles, une histoire, des souvenirs enfouis, des secrets que l'on dévoile, des murmures, parfois des larmes, souvent des sourires qui s'esquissent aux mots que l'on va y déposer.


Aujourd'hui, il me faut vous parler du VIOLET.

Toute heureuse de pouvoir enfin raconter une couleur que j'adore, j'attrape mon appareil photo et me mets fébrilement en quête de l'heureuse élue.

Et là, l'impensable... point de violet !
Du rose oui, du fuchsia, du parme. Mais où se cache t-il ? Ou l'ai-je mis, Pourquoi cette absence ?

Et voilà la magie de cette ronde. Elle m'a permis de reconstituer un puzzle savamment défait depuis l'été.
Mon violet était effectivement bien caché.

Lové au creux de mon armoire, il se tenait là, tapi comme un chaton que l'on surprend. Mais, savamment éparpillé.

Il m'a fallu du temps pour comprendre les raisons de ce repli et entendre ce qu'il avait a me dire. Eh oui, parce que ça parle une couleur. Enfin... à moi, toujours.

Et le violet m'a raconté.

Il m'a dit l'été, le soleil, la liberté.
Il m'a rappelé ces effluves de patchouli dont je m'entoure, cette écharpe qui ne quitte plus mon cou, ces sandales qui emportent mes pas vers des ailleurs inattendus.
Cette assurance qui ne m'appartient qu'aux moments où j'en couvre mes épaules.


Et il m'a avoué pourquoi il se cachait.
Il se cache parce qu'il n'aime pas l'hiver.
L'hiver lui fait peur, l'hiver lui annonce le froid, la pluie, la nuit, et souvent la tristesse et le deuil.

Alors, lui si joyeux, s'éparpille et s'évanouit pour je le laisse en paix et que je jette mon dévolu sur le noir qu'il déteste.

Voilà l'histoire que m'a raconté mon VIOLET.

Pour cette ronde, j'ai pris la main de BNBB (http://babiola.sosblog.com), et j'ai tendu la mienne à Cléa (http://avoscouleurs59.blogspot.com)

lundi 2 février 2009

ROUGE



Cette fois, le ROUGE est mis, il fallait s'y attendre...

Pas de chance, comme pour le JAUNE, cette couleur me heurte.
Elle me fait suffoquer et m'oblige à sortir d'une pièce dont les murs en sont recouverts.

Alors, comme je ne saurais en parler, je préfère rendre ici hommage à mon père, qui a quitté ce monde brutalement il y a 3 mois et qui lui, adorait le rouge.

Il a d'abord eu sa période OR, et depuis quelques années, le rouge était entré dans sa vie. Pas n'importe quel rouge, celui des meubles chinois pour lesquels il se serait damné.

Dessinateur et coloriste, il était très attaché à retrouver les tonalités dont était composé les couleurs.

De manière presque obsessionnelle, il en recouvrait ses meubles et parfois quelques bibelots, ce qui conférait à son appartement une atmosphère qui m'était parfois difficile à supporter.
Mais, il en était tellement fier... Il trouvait cela tellement beau...
Moi, j'étais fière de lui, fière qu'il soit allé au bout de sa folie.
Peut-être ne lui ai-je pas assez dit...

Alors aujourd'hui, je regarde le rouge avec un intérêt différent, mais j'ai toujours du mal à en parler.

Voilà peut-être pourquoi aujourd'hui je vais au bout de ma folie en travaillant le mixed média, parce que pour moi c'est une révélation. Un support qui me permette d'exprimer mes incertitudes, mes doutes, mais aussi ma douce folie.
J'ai dû, moi aussi, trouver ma couleur ROUGE.

La petite fée rouge qui ouvre cette ronde m'a été offerte par ma belle soeur, elle prend la main de BNBB (http://babiola.sosblog.fr) et la tend Cléa(http://avoscouleurs59.blogspot.com)